La gravure

La grève de Lanhuron, 1905, eau-forte

C’est par la gravure qu’André Dauchez débute sa carrière d’artiste et connaît ses premiers succès, reproduisant des œuvres d’artistes connus ; après avoir appris et essayé différentes techniques de gravure à ses débuts (vernis mou, aquatinte, burin, pointe sèche…), c’est celle de l’eau-forte qui retient ses faveurs, et qu’il pratiquera presqu’exclusivement.

Le moulin, 1902, vernis mou
Sainte-Marine, 1904, aquatinte

En 1899, pour aider un artiste dans le besoin, il lui achète sa première presse à gravure et tire alors lui-même ses eaux-fortes : c’est un travail très physique, mais il maîtrise ainsi totalement la production de ses œuvres et optimise le rendu, fabriquant même son encre.

A partir de 1902, après l’avoir délaissée pour se consacrer à la peinture, il se remet à la gravure, ne réalisant plus que des gravures originales. Entretemps, sa pratique de la peinture a fait évoluer celle de la gravure. Il en produira près de 600 de 1887 à 1940.

Vers Douarnenez, 1914, eau-forte
Bateaux abandonnés, 1930, eau-forte

« Par scrupule d’artiste, mais aussi par goût pour un métier qu’il adore en lui-même et qu’il connaît depuis toujours, Dauchez ne confie à personne le soin de faire ses tirages et les spécialistes voient en lui un technicien d’une exceptionnelle maîtrise. »

— J.G. Goulinat, 1938

Très méticuleusement, il tient à jour un catalogue dans lequel chaque eau-forte est numérotée et titrée, représentée par un croquis ; il indique la technique utilisée (généralement l’eau-forte), les dimensions, le nombre d’états et d’épreuves, les acquéreurs, les lieux d’expositions…

Ce catalogue se compose de trois volumes, et représente aujourd’hui une formidable source d’informations pour étudier l’œuvre d’André Dauchez.

<

La gravure

>