Nous présentons ici l’amitié qui a uni ces deux peintres pendant quarante ans, et qui a conduit André Dauchez à faire quelques infidélités à la Bretagne, lors de séjours à Varengeville chez René Ménard.
La rencontre
C’est par l’intermédiaire de Lucien Simon qu’André Dauchez fait la connaissance d’Émile-René Ménard. Simon, né en 1861, et Ménard, né en 1862, se sont rencontrés au début des années 1880 à l’Académie Julian, école de peinture et de sculpture fondée en 1868. Lorsque Lucien Simon épouse Jeanne Dauchez, il présente ses amis peintres à son jeune beau-frère, qui n’est encore qu’un modeste graveur reproduisant des œuvres de Maîtres. Ces amis peintres sont Ménard, mais aussi Desvallières, Cottet, Blanche, Prinet, Dinet…, jeunes trentenaires connaissant leurs premiers succès.
André Dauchez cherche sa voie ; doué en dessin, il n’a encore jamais pratiqué la peinture : Simon et Ménard vont le convaincre et l’initier.
» Plus tard, la hardiesse lui venant du succès et du stimulant voisinage de son beau-frère Lucien Simon ou d’amis intimes tels que René Ménard, il en vint à chercher des harmonies plus diverses. […] Et peut-être la magnificence du modèle l’aurait-elle, en effet, découragé du métier, comme bien d’autres, si Lucien Simon n’était pas devenu le compagnon de son existence et n’avait amené un été en Bretagne son inséparable ami René Ménard. Plus âgés que Dauchez d’une dizaine d’années, déjà rompus au métier et tout remplis de l’idéal très haut mais très précis qui devait les mener chacun par des voies différentes à une juste réputation, ils lui donnèrent non pas des leçons, mais ce qui est mieux, de la confiance en lui-même. » André Saglio, 1er octobre 1907, L’Art décoratif.
» […] dès qu’il fut engagé dans la voie qui lui convenait. Ce fut un événement de famille qui la lui ouvrit. Cet événement, qui fit de Lucien Simon son beau-frère, le mit en rapports avec une pléiade de jeunes peintres de valeur : Cottet, Dinet, Prinet, Desvallières et surtout René Ménard. Celui-ci et Lucien Simon arrachèrent le jeune artiste à son stérile labeur d’aligneur de tailles et le lancèrent dans la peinture. » Clément-Janin, Janvier 1923, La Revue de l’art ancien et moderne
Comme l’évoque André Saglio, Ménard est invité chez Fernand Dauchez, père d’André et beau-père de Lucien, dans la villa de Kergaït à Bénodet : c’est l’occasion de pêcher des coques, mais aussi de réaliser quelques toiles, de Bénodet à l’Ile Tudy !
L’influence
André Dauchez devient donc peintre, ses premiers motifs personnels datant de 1894. La voie est ouverte, mais n’est pas encore bien définie : on retrouve l’influence de Simon et Ménard dans les premières œuvres, dans le choix de certains sujets, parfois dans le traitement.
« A ses débuts, André Dauchez s’essaya dans les sujets de genre, et on a voulu voir là l’influence de Lucien Simon et de Ménard. » René Gobillot, 1937, André Dauchez peintre et graveur
Ainsi, Lucien Simon a peint des portraits, des scènes familiales, et surtout des scènes animées : André Dauchez réalise le portrait de son grand-père (Portrait de M. Amédée Dauchez, 1894), une scène familiale (Les joueurs d’échecs, 1894, tableau dans lequel figurerait Lucien Simon, d’après René Gobillot), et des scènes animées comme Le pèlerinage, 1896, Les brûleurs de goémon, 1898, etc.
René Ménard, lui, affectionne les scènes antiques et mythologiques, les nymphes, les naïades, les thèmes pastoraux, les paysages crépusculaires… Nous ne retrouvons pas l’Antiquité dans les motifs d’André Dauchez, mais il est plusieurs fois tenté par des scènes de baignade et des troupeaux.
« On trouve des qualités dans les paysages de M. Dauchez, spécialement dans son eau reflétant le ciel. Elles sont malheureusement gâtées par une préoccupation évidente d’imiter M. Ménard. » Hélène Clauzel, 7 mai 1899, La Fronde
« De même lorsque M. Dauchez, influencé par M. René Ménard, fait baigner une nymphe sous les frondaisons solitaires ; il s’en faut que la scène ait le charme et le recueillement des paysages agrigentins de M. Ménard. » Louis Vauxcelles, 29 mai 1905, Gil Blas
André Dauchez trouvera progressivement sa voie, ses motifs, son style.
De Lucien Simon, il abandonnera rapidement les motifs (scènes animées) et la manière (peintures très colorées). S’il continue de s’intéresser au travail des goémoniers, ceux-ci ne constitueront bientôt plus le sujet du tableau, ne montrant que de petites silhouettes.
De René Ménard, André Dauchez garde le goût des vastes paysages, mais renonce aux baigneuses et aux troupeaux. Le premier, passionné par l’Antiquité, trouve son inspiration sur les bords de la Méditerranée, en Europe et en Afrique, tandis que le second s’est épris de la Bretagne : il y a trouvé sa voie, et développe une style bien personnel.
« MM. René Ménard et Dauchez sont les poètes des grises étendues, des courbes molles des estuaires et des falaises. » Gustave Geffroy, 11 mars 1900, Le Journal
« Un trait commun à MM. Ménard et Dauchez, c’est qu’ils cherchent à rendre les effets mornes ou graves des ciels et de la terre, les atmosphères lourdes des temps orageux. Il y a de l’angoisse, de la terreur, à tout le moins de la tristesse ou de l’accablement dans la plupart des aspects de pays qu’ils nous révèlent. Ils s’écartent résolument de ce groupe de paysagistes qui, en ces dernières années, nous ont donné tant d’études de lumière crue, de plein midi, de taches de soleil, – effets dont on a peut-être abusé, et dont on commence à se lasser. » 2 juin 1901, Le Pays
« Les paysages atlantiques de M. André Dauchez contrastent avec les méditerranéennes visions de M. René Ménard. » Claude Neige, 7 avril 1907, Journal des Artistes
« Il est utile, pour les mieux comprendre, d’opposer M. Dauchez et M. Ménard dont les œuvres se font face au Salon. » Louis Hourticq, Juillet 1914, Art et décoration
Ménard et Dauchez partagent le goût de la lumière, des nuages et des ciels. L’un et l’autre peuvent, du ciel, faire le motif d’un tableau.
« Quelques paysages curieux de M. Dauchez dont les ciels rappellent ceux de Ménard… » F-George Morot, 17 avril 1904, La Presse
« Quand j’ai mon ciel, mon tableau est fait. » Propos d’André Dauchez rapportés par René Gobillot
Les carrières
Émile-René Ménard est le fils de René Ménard, peintre, directeur de la Gazette des Beaux-Arts, ami de Corot et Millet, et familier des peintres de l’École de Barbizon ; il est aussi le neveu de Louis Ménard, chimiste, poète et philosophe, auteur des Rêveries d’un païen mystique, féru d’Antiquité et de mythologie. Après avoir été l’élève de Paul Baudry, William Bouguereau et Henri Lehmann, E.R. Ménard s’inscrit à l’Académie Julian, où il rencontre Lucien Simon. Nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1900, promu Officier en 1910, il est élu à l’Académie des Beaux-Arts en 1925 (à son décès, Desvallières sera élu à son fauteuil).
Les carrières de R. Ménard et d’A. Dauchez, mais aussi celles de Lucien Simon, de Ch. Cottet, de R.-X. Prinet, de G. Desvallières, d’E. Aman-Jean, d’H. Le Sidaner présentent de nombreux points de rencontre : leurs débuts au Salon des Artistes Français avant de rejoindre la Société nationale des beaux-arts ; la Bande noire ; la Société nouvelle (qui devient le Groupe des Douze après la première guerre mondiale) ; l’enseignement à l’Académie de la Grande Chaumière ; les expositions à Pittsburgh ; la Société des Pastellistes, présidée par Albert Besnard ; la Société nationale des beaux-arts de la mer…
Parmi ces peintres, quatre forment un noyau bien soudé, dont l’absence au Salon de la SNBA en 1912 est remarquée par la presse : « Il nous manque cette année quatre des meilleurs artistes de la Société nationale, Simon, Cottet, Dauchez et Ménard. Ils font une exposition, dit-on, à Venise, et nous les regretterons, nous ressouvenant des œuvres qu’ils exposaient il y a un mois à la Société nouvelle. » Henri Charlemont, 1er mai 1912, La Démocratie
En 1923 se produit une scission au sein de la SNBA : Desvallières, Besnard, Aman-Jean, Prinet, L. Simon, Le Sidaner, Ménard, Bourdelle quittent cette Société pour créer le Salon des Tuileries. Cottet, malade, et Dauchez restent fidèles à la SNBA. La presse s’étonne : « Pourquoi M. Dauchez n’a-t-il pas suivi aux Tuileries ses camarades de la Société nouvelle, Simon, Aman-Jean et René Ménard ? Ne le regrettons qu’à demi, puisqu’il reste ici une des rares forces vives. » Louis Vauxcelles, 1er mai 1924, Excelsior
Tous, enfin, recevront la Légion d’honneur et seront élus membres de l’Académie des Beaux-Arts, sauf Cottet (probablement mort trop tôt), et Aman-Jean.
Varengeville
En 1911, René Ménard achète une maison à Varengeville, près de Dieppe, en pays de Caux. Varengeville est un petit village surplombant la mer sur une falaise de craie, connu pour son église entourée d’un cimetière marin. La beauté du site et les couleurs de la mer ont déjà séduit de nombreux peintres : Eugène Isabey, Renoir, Pissaro, Claude Monet, Auburtin, Corot, Degas, et des Anglais, Turner, Whistler. Jacques-Émile Blanche, originaire de Dieppe, et installé à Offranville, est voisin de Ménard.
D’autres artistes viendront par la suite, autour de la seconde guerre mondiale : Paul Nelson (architecte américain), Georges Braque, qui s’y installe et y meurt après avoir dessiné les vitraux de deux chapelles, Joan Miro, Alexander Calder.
Varengeville a également séduit des écrivains (Dorgelès, Saint John Perse, Prévert, Proust, Breton, Aragon, Cocteau, Gide…), des musiciens et compositeurs (Debussy, Ravel, Reynaldo Hann, Albert Roussel…).
L’église Saint-Valery, datant du XIe ou XIIe siècle, agrandie au XVIe siècle, et son cimetière, où reposent Auburtin, Braque et quelques autres artistes, sont aujourd’hui menacés par l’érosion maritime, la falaise reculant chaque année !
La maison de Ménard, dans laquelle il a installé un atelier, se situe au Bois de l’Église : elle est proche de l’église, que Ménard voit de chez lui. Il reçoit ses amis : Blanche, son voisin, Desvallières, Cottet, Dauchez…
Nous ne savons rien des séjours de Dauchez à Varengeville, mais il y a réalisé plusieurs œuvres, entre 1917 et 1925.
Cette toile fut exposée à la Galerie Georges Petit (exposition de la Société nouvelle).
« Cette année, il s’élève au-dessus de lui-même, et le charme des notes argentées dont il pare quelques-unes de ses compositions, en particulier une église qu’entoure un cimetière, est souverain. […] » Thiébault-Sisson, 4 mars 1917, Le Temps
Un dessin teinté du même motif a appartenu à René Ménard.
Cette toile, exposée à la Galerie Georges Petit, est conservée au musée de Valparaiso (Chili). Elle avait été acquise par Pascual Baburizza Soletic (1875-1941), industriel et philanthrope d’origine croate installé au Chili. Également amateur d’art, Baburizza avait constitué, lors de voyages en Europe, une collection de près de quatre-vingts peintures (Boudin, Harpignies, Daubigny, Jongkind, Ablett…) qu’il a léguée au musée des Beaux-Arts de Valparaiso.
Cette dernière toile fut exposée à la Galerie Georges Petit, à Strasbourg et au Caire.
Vies privées
Camille Mauclair, écrivain, critique et historien de l’art, décrit ainsi René Ménard : « C’est un homme grand et vigoureux, au visage coloré encadré d’une barbe frisée, avec des yeux pétillants, malicieux, ironiques et bons, une expression joyeuse et saine » 1914, La Revue de l’art ancien et moderne.
Sa sœur aînée, Louise Ménard (1866-1957), épouse un médecin, Émile-Marie Galtier-Boissière ; elle est, elle aussi, peintre (scènes de genre, natures mortes, panneaux décoratifs) et membre de la Société nationale des beaux-arts.
René Ménard épouse en 1898 Jeanne Aubert (1875-1968) ; le couple aura deux enfants, Jacques et Annie. La famille vit à Paris, boulevard du Montparnasse, où le peintre a son atelier parisien. Son goût des paysages antiques le conduira fréquemment en Italie, en Grèce, en Égypte, en Algérie, au Maroc.
Entre le boulevard du Montparnasse et la rue Saint-Guillaume, les familles Ménard et Dauchez se côtoient et s’apprécient. Cette amitié se retrouve dans plusieurs lettres conservées au sein de la famille Dauchez, qui échangent des nouvelles des Ménard.
Dans une lettre de mars 1921 ou 1922, Françoise Dauchez, fille aînée d’André Dauchez, surnommée Bolette, écrit à son fiancé Pierre Hallé : « La sauterie s’est bien passée hier soir. Nos invités ont eu un courage admirable de venir après le dîner par cette neige. Il y avait Annie Ménard, son père, sa mère, son frère, … »
Autre lettre du 11 octobre 1921, de Bolette à Pierre Hallé : « M. et Mme Ménard sont allés faire un voyage au Maroc. »
Lettre du 23 avril 1922, André Dauchez à Bolette : « Dans la famille Ménard, il y a un deuil très triste : la petite fille des Aubert [la belle-famille de René Ménard] vient de mourir dans sa deuxième année. On l’enterre mardi. »
Lettre du 30 décembre 1922, André Dauchez à Bolette : « Demain matin, enterrement de Mme Ménard mère qui a fini par trépasser après une maladie interminable : grand soulagement, je crois, pour ses enfants qu’elle ne reconnaissait plus depuis longtemps. »
Jacques, le fils des Ménard, meurt en 1923 de la tuberculose, terrible maladie qui a décimé de nombreuses familles à cette époque.
En octobre 1925, les Dauchez sont en Bretagne, préparant le mariage de leur deuxième fille, Catherine, dite Kaki, lorsqu’ils apprennent qu’Annie Ménard a, à son tour, été emportée par cette maladie.
Rose, troisième fille des Dauchez, écrit dans son journal quotidien le 9 octobre 1925 : « Apprenons la mort d’Annie Ménard. C’est affreusement triste.«
Dans une carte postale du 16 janvier 1926, envoyée d’Égypte, R. Ménard écrit à A. Dauchez : « Merci de ton affectueuse lettre. Ton souvenir m’a touché. Notre voyage se termine, nous serons de retour à Paris à la fin du mois. Voyage qui serait magnifique sans notre affreuse détresse morale. […] »
René Ménard ne se remettra pas de la mort de ses enfants, et lui-même meurt le 13 janvier 1930, à l’âge de 67 ans.
« Il y a quelques années, coup sur coup, il avait perdu son fils et sa fille, et c’est de ces deuils qu’il est mort, le cœur usé par une douleur profonde. Il n’avait pas déposé ses pinceaux, cependant. Son art fut le refuge, peut-être parce qu’il contenait cette force apaisante des grands rythmes. » Jacques Baschet, 25 janvier 1930, L’Illustration
André Dauchez prononce un discours lors des obsèques de son ami.
« Les obsèques de M. René Ménard, membre de l’Institut, officier de la Légion d’honneur, ont été célébrées hier, en l’église Notre-Dame-des-Champs. Mme René Ménard, veuve de l’artiste, conduisait le deuil. Deux discours ont été prononcés par MM. Sicard, au nom de l’Institut, et André Dauchez, pour la Société nationale des Beaux-Arts. M. Izay, chef adjoint du cabinet de M. François-Poncet, représentait le sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts. » Comoedia, 17 janvier 1930
René Ménard est enterré au cimetière du Montparnasse.
Rétrospectives René Ménard
Dès le mois de mai 1930, une rétrospective Ménard se tient à la Galerie Charpentier, dans le cadre de l’exposition des « Peintres actuels ».
« Peintres actuels – Demain mercredi sera inaugurée, à la Galerie Jean Charpentier, Faubourg Saint-Honoré, en même temps qu’une rétrospective du grand peintre regretté René Ménard, une importante exposition d’artistes des plus représentatifs de notre époque : Albert Besnard, J.E. Blanche, Charlot, Maurice Chabas, Maurice Denis, A. Dauchez, Desvallières, Flandrin, J.L. Forain, J.G. Goulinat, Jouve, Laprade, Le Sidaner, Marval, Henri Martin, Lucien Simon, Vuillard. Félicitons M. Jean Charpentier d’avoir pris l’initiative de ce groupement qu’il renouvellera chaque année sous le même titre. » 13 mai 1930, Le Figaro
L’année suivante, une rétrospective est organisée au Salon de la SNBA, qui résonne comme un hommage qu’André Dauchez a voulu rendre à son ami.
« L’esprit, l’art, l’âme de René Ménard sont ordre, rythme, vénusté, cadence. Ses paysages antiques, même lorsqu’il s’inspire des châtaigneraies du Bas-Préau ou des chênes-lièges de Provence, respirent le silence et la solitude ; ils ne sont troublés que par le pas léger des nymphes ou la descente des troupeaux. Et ces troupeaux eux-mêmes prennent, sous le pinceau de Ménard, on ne sait quelle majesté mythologique. […] Voilà, cursivement résumé, le sens profond de l’œuvre de René Ménard. Admirez, dans la salle où son ami André Dauchez les a pieusement réunis, ces cumulus rougeoyant sur des ruines doriques, ces paysages à fabriques, cette Arcadie, cette Grèce d’Hésiode, ces cyprès de Théocrite, à l’ombre desquels héros et pâtres devisent avec les nymphes décentes. […] L’homme fut admirablement bon, simple, accueillant ; la fin de sa vie, assombrie. René Ménard est de ceux qu’on ne saurait oublier. » Louis Vauxcelles, 2 mai 1931, Excelsior
« René Ménard (1862-1930) […] L’espace nous manque pour évoquer la haute figure d’un rénovateur du paysage humaniste devant cette admirable rétrospective de 70 cadres, fermes peintures ou souples pastels, composée avec le goût d’un artiste et la dévotion d’un ami par André Dauchez. » Raymond Bouyer, juin 1931, Le Bulletin de l’Art ancien et moderne
Pour cette eau-forte, André Dauchez a tiré trois épreuves du 1er état, trois épreuves du 2e état, et six épreuves d’auteur du 3e état ; un tirage à 260 exemplaires a été réalisé par la Société Normande de Gravure.
L’amitié entre les Dauchez et les Ménard durera au-delà de la mort de Ménard : en 1937, lorsque Dauchez démissionne de la présidence de la SNBA, la sœur de Ménard, Louise Galtier-Boissière, participe au Groupe indépendant de la Nationale, qui expose Galerie Charpentier. Puis, en 1938, elle expose au tout nouveau Salon National Indépendant, présidé par André Dauchez.
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