Le dessin

Marie-Thérèse Dauchez, 1898

Dès l’enfance, André Dauchez montre un goût et un don pour le dessin ; il restera attaché toute sa vie à cette pratique, saisissant en toute circonstance le prétexte à croquer un motif, tombant en arrêt devant un paysage lors de promenades familiales, ou en vacances chez ses amis.

La récolte des châtaignes, 1906

Jean-Gabriel Goulinat, artiste et critique d’art, écrit dans la revue Le dessin en octobre 1938 :

« J’ai un souvenir précis dont je reste encore rêveur : c’était au Conquet ; la tempête était déchaînée ; nous marchions sous les rafales de pluie. Soudain, au détour d’un chemin défoncé, nous rencontrons un groupe de petits chênes qui pliaient sous le vent, enchevêtrant leurs cimes. Leur silhouette était admirable. Dauchez s’arrête, fixe sous la bourrasque, je ne sais trop comment, une feuille sur son carton, s’arqueboute à un petit mur ; l’eau gicle de tous côtés ; il ne bronche pas, son œil va du motif au papier : quelques grands traits, quelques grandes valeurs ; un terrain naît, des arbres s’y plantent fortement, les coteaux s’étagent, les plans filent à l’infini et son crayon court, frôle, s’écrase. Dauchez est trempé… mais il a dit ce qu’il avait à dire, en vingt minutes exactement. »

Maison Cariou, 1920

Ses dessins sont soit des croquis d’étude pour d’autres œuvres, peintures ou eaux-fortes, pour lesquelles il réalise toujours un ou plusieurs croquis préparatoires, soit des œuvres à part entière, faisant régulièrement l’objet d’expositions. Il en existe donc des milliers, qui ne sont pas répertoriés, rarement datés, rarement légendés.

« André Dauchez est, lui, un scrupuleux dessinateur qui sait, à l’instar d’un géologue, la structure, l’anatomie des arbres, des collines, des terrains. »

— Louis Vauxcelles, 15 août 1919, Excelsior
Fond du Groasken, 1937
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